MA VIE SPORTIVE AVEC LE DIABÈTE
Hannah McCook, golfeuse professionnelle, nous parle de son parcours exceptionnel
J’écris ces mots 18 ans après m’être retrouvée dans un lit d’hôpital à Inverness, à réfléchir à ce qu’implique mon diagnostic de diabète de type 1. Aujourd’hui, je suis dans l’avion entre Inverness et Johannesbourg, en Afrique du Sud, pour entamer ma deuxième saison de golfeuse professionnelle.
À 8 ans, pendant les premiers jours de ma vie de diabétique, j’ai pensé que ma vie sportive était morte et enterrée, avant même d’avoir commencé. Je ne comprenais rien aux grands mots que j’entendais à l’hôpital. Pourtant, en cherchant simplement « athlètes diabétiques » sur Google, mes parents ont découvert l’existence de Sir Steve Redgrave, médaillé d’or à 5 reprises aux Jeux olympiques. À compter de ce jour, il est devenu « mon jumeau » et rien ne pouvait plus m’arrêter. Dès ce moment-là, je me suis dit : « je ne vais pas vivre avec le diabète, c’est le diabète qui va vivre avec moi ». Mes parents m’ont beaucoup soutenue après mon diagnostic. Sans leur aide, je ne me serais sans doute pas lancée dans la « recherche de la perfection » de mes glycémies.
J’essaie souvent d’imaginer ce que ça ferait de partir 4 semaines sans emporter mon matériel médical. Mais je pense aussi souvent que le diabète a fait de moi celle que je suis aujourd’hui. Voyager dans le monde entier en tant que golfeuse professionnelle, c’est déjà difficile, sans compter l’incroyable plaisir que l’on ressent quand on essaie de faire fonctionner son cerveau comme un pancréas. Oui, j’adorerais vivre sans diabète, mais ma situation pourrait être pire. Heureusement, « je n’ai que du diabète ».
LE DIABÈTE ÉTAIT DU VOYAGE
Le golf n’a pas été ma seule passion. Plus jeune, je faisais pratiquement tous les sports et même à cette époque, le diabète était du voyage. Je devais boire du sirop en haut des pistes de ski, pour augmenter ma glycémie. Je devais me faire des injections au milieu d’un parcours de golf. Bref, je devais faire avec.
Pour une junior débutant une carrière de golfeuse amateure, la plupart des compétitions se déroulaient près de chez moi, mais rapidement, j’ai dû voyager dans toute l’Écosse. Il fallait donc que je transporte les fournitures médicales et de quoi grignoter en cas de besoin. À cette époque, j’avais 15 ans et je devais me faire 3 injections par jour et tester ma glycémie plusieurs fois par jour. J’ai toujours été du genre à prévoir plus de matériel que nécessaire. Je préférais ça plutôt que m’inquiéter de manquer d’aiguilles ou de bandelettes.
DE NOMBREUX APPRENTISSAGES
Rapidement, mes aventures m’ont portée au-delà de l’Écosse. Mon premier voyage à l’étranger m’a beaucoup appris, en tant que golfeuse, en tant que personne et en tant que diabétique. À 16 ans, je suis allée à Houston, au Texas, pour 11 jours de golf. Le décalage horaire, le changement de climat, les parcours de golf inconnus et l’expérience dans son ensemble m’ont vraiment beaucoup appris. Avec les effets de la chaleur et les nouveaux restaurants, je devais deviner la quantité d’insuline à prendre et ma glycémie a connu des hauts et des bas.
J’ai représenté l’Écosse pour la première fois en U18 à l’âge de 17 ans. Représenter mon pays, c’était beaucoup d’adrénaline. Ma glycémie a donc connu des montagnes russes, mais rien d’ingérable. En me préparant la veille d’une compétition, je ne me contentais pas de prévoir des balles de golf. Il y avait aussi les en-cas, l’insuline et le glucomètre nécessaires pour supporter 4 heures de stress, d’angoisse, d’adrénaline et d’excitation.
MA VIE D’ÉTUDIANTE
J’ai quitté le lycée pour rejoindre l’Université de Stirling avec une bourse de golf et de nouveaux défis sont apparus. Ça ne m’a pas dérangée. Ça m’a même permis de rester vigilante. Découvrir la vie estudiantine, c’est difficile pour n’importe qui, mais une personne vivant avec le diabète doit se préparer pour n’importe quelle situation. J’ai eu la chance de bénéficier d’un programme de bourse de golf. Ça m’a donné tellement d’opportunités dans le monde du golf, alors même que j’essayais toujours de comprendre quelles conséquences le diabète aurait sur moi et de garder le contrôle de ma maladie. Je me faisais toujours des injections, mais j’en étais à 5 par jour et je testais ma glycémie environ 15 fois par jour.
Le temps est passé et, avec l’expérience du diabète, les traitements et la technologie ont évolué. Pendant ma 3e année d’université, ma vie a complètement changé lorsque j’ai eu ma première pompe à insuline. Elle m’a permis de simplifier un peu la gestion de cette maladie complexe. Ma vie de golfeuse a changé en ce que je n’avais plus besoin d’injections, mais les calculs ont continué. Je ne calculais pas seulement la longueur de mon coup au golf, mais aussi tout ce qui touchait à l’équilibre du diabète.
Autrice : Hannah McCook
Insulet a versé une rémunération pour recruter Hannah McCook comme créatrice de contenu