Gérer votre santé mentale tout en gérant le diabète de type 1
Les personnes atteintes de diabète ont l’habitude de se préoccuper de leur santé physique. Surveiller le taux de glucose et d’HbA1c, calculer la consommation de glucides… le diabète exige énormément d’attention. Avec tout ce temps et toute cette énergie investis dans la santé physique, il arrive parfois que les personnes atteintes de DT1 ou de DT2 n’aient pas tellement l’occasion de penser à prendre soin de leur santé mentale.
Selon l’institution américaine Centers for Disease Control, les personnes atteintes du diabète sont :
⦁ Deux à trois fois plus susceptibles de souffrir de dépression que le reste de la population.
⦁ 20 % plus susceptibles de faire de l’anxiété que les personnes sans diabète.
De plus, sur une quelconque période de 18 mois, de 33 % à 50 % des personnes qui subissent les hauts et les bas associés au diabète souffriront de détresse liée à cette maladie.
La Dre Tricia Tang, professeure en endocrinologie à la Faculté de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique, consacre sa carrière à l’étude des liens entre la santé mentale et le diabète. Voici ses quatre conseils pour prendre soin de votre santé mentale lorsque vous devez aussi prendre en charge votre diabète.
#1 Seules les personnes qui connaissent les hauts et les bas du diabète peuvent vraiment comprendre.
⦁ Vous éprouvez de la déception lorsque vous vous réveillez avec une glycémie de 12,5 mmol/L?
⦁ Vous éprouvez de la joie lorsque vous voyez que votre temps passé dans l’intervalle cible est de 94 %?
⦁ Vous éprouvez un sentiment de panique lorsque vous oubliez de mettre votre stylo à insuline dans votre sac avant de quitter la maison?
Ces scénarios et ces émotions fortes sont vécus quotidiennement par les personnes qui sont atteintes de DT1. Souvent, les personnes les plus enclines à avoir de l’empathie sont les autres personnes atteintes, comme vous, de DT1. Cherchez des groupes comme le T1D Huddle au Canada ou comme le College Diabetes Network, Beyond Type 1, Connected in Motion et Riding on Insulin.
Vous ne pouvez pas prédire quand votre glycémie va augmenter ou baisser sans raison, et vous ne pouvez pas prédire non plus à quel moment vous aurez besoin de soutien émotionnel. Il est donc rassurant d’avoir un groupe de soutien qui est là pour vous.
2 : Après plus de deux ans de confinement imposé par la COVID-19, il est enfin temps pour nous de sortir de la maison, de rebâtir nos relations sociales et de reprendre la réflexion.
Il est temps de sortir de notre grotte, de renouer avec nos amis, notre famille et nos proches, et de réfléchir à nos forces incroyables qui nous ont permis de traverser cette période de l’histoire sans précédent.
La façon la plus efficace d’émerger après une longue période d’hibernation émotionnelle et mentale est de se tourner vers des amis, des membres de la famille et des proches, et de rebâtir les relations qui ont été mises « sur pause » beaucoup plus longtemps que prévu.
Les relations significatives améliorent notre motivation et notre qualité de vie, et nous donnent une raison d’être.
Vous cherchez à établir des liens avec la communauté du DT1? Pour commencer, devenez membre de l’escouade Pod dès aujourd’hui!
3 : La résilience protège contre la détresse causée par le diabète.
Vous souhaitez renforcer votre résilience?
1. Pratiquez l’autocompassion. Traitez-vous comme vous traiteriez un ami qui traverse une épreuve. Autrement dit, acceptez les limites de votre nature humaine (vos lacunes et tout le reste).
2. Prenez l’habitude de trouver un aspect positif de chaque défi auquel vous faites face.
3. Créez un groupe de soutien dans votre entourage!
En quoi les gens résilients sont-ils différents de ceux qui ne le sont pas? Selon Lucy Horne, une scientifique qui étudie la résilience, les gens résilients reconnaissent que la vie apporte son lot d’événements inattendus, et ils ne perdent pas le nord lorsque des obstacles surgissent. Ils font peu de cas des choses qu’ils ne peuvent pas contrôler et s’intéressent plutôt à ce qu’ils peuvent changer, tout en se posant des questions telles que « Cette chose est-elle bonne ou mauvaise pour moi? », ce qui les aide à s’éloigner d’une situation qui leur fait du tort.
4 : Nous ne pouvons pas échapper à toutes les frustrations et à tous les facteurs de stress liés au DT1, mais NOUS POUVONS DÉCIDER quand, pourquoi et dans quelle mesure ces facteurs nous touchent.
Tout le monde fait face à des défis, et certains sont imprévus.
Face à des obstacles imprévus, il est tout à fait normal de ressentir de la contrariété, de colère ou de l’impuissance. Plutôt que de laisser nos émotions nous dominer, nous avons le choix de prendre les commandes et de diriger les choses dans la direction souhaitée. Pour y arriver, nous devons reconnaître que nous ressentons une émotion, nommer cette émotion et essayer de comprendre d’où elle vient.
Enfin, nous pouvons décider du moment où nous allons essayer de régler le problème, déterminer l’ampleur de notre réaction et penser aux possibilités de solution satisfaisante.
Pour en savoir plus sur les ressources offertes aux Canadiens et aux Canadiennes vivant avec le diabète, visitez le site https://t1dhuddle.com/